Si vous êtes comme la majorité de vos concitoyens, le changement climatique est un sujet qui vous préoccupe. Comme vous le savez peut-être, tous les produits biologiques délicieux, frais et sains que vous mettez dans votre panier (que ce soit en ligne ou en magasin) contribuent à lutter contre le changement climatique. Du moins… la terre dans laquelle ils ont été cultivés y contribue. En fait, tout repose sur les avantages que procure un sol robuste et sain. L’agriculture biologique a toujours été régénératrice : au fur et à mesure qu’ils sont cultivés biologiquement, les sols deviennent plus riches, plus sains et plus productifs. N’importe lequel de nos agriculteurs se fera un plaisir de vous le confirmer. Stan Pura, agriculteur d’Earthbound Farm, a illustré ce point en parlant de certains des ranchs que nous avons convertis à l’agriculture biologique à nos débuts :
« Le rendement de certaines exploitations était “quelque peu marginal” au début, mais aujourd’hui, il est bien meilleur parce que nous avons amélioré la santé des sols pendant deux décennies et demie. »
Le fait est que nous aimons manger, que nous avons besoin de manger. Or, l’agriculture est l’un des principaux facteurs qui contribuent au changement climatique, mais elle peut aussi aider à en atténuer la progression. En effet, l’agriculture biologique retarde le changement climatique en extrayant le carbone de l’air et en le restituant au sol. L’étude comparative Farming Systems Trial, menée par le Rodale Institute, la plus longue étude comparant l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique, montre que « si seulement 10 000 exploitations agricoles de taille moyenne aux États-Unis se convertissaient à la production biologique, elles stockeraient tellement de carbone dans le sol que cela équivaudrait à retirer 1 174 400 voitures de la circulation, ou à réduire les kilomètres parcourus par les voitures de 23,5 milliards de kilomètres. » Autrement dit, les pratiques agricoles biologiques contribuent généralement à assainir les sols, ce qui entraîne une diminution du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ralentissant ainsi le changement climatique.
Comment cela est-il possible? C’est d’abord grâce à la photosynthèse, une notion dont vous avez peut-être entendu parler à l’école primaire ou secondaire. Les personnes et les animaux inspirent de l’oxygène et expirent du dioxyde de carbone. Les plantes absorbent le dioxyde de carbone, en transforment une partie en oxygène qui est relâché dans l’atmosphère. Or, le dioxyde de carbone qui n’est pas transformé en oxygène reste dans le tissu végétal. Lorsque les plantes meurent et se décomposent, le carbone emmagasiné pénètre dans le sol. C’est ce qu’on appelle la séquestration du carbone, un phénomène qui contribue à enrichir la « matière organique du sol » (MOS).
Les exploitations agricoles telles que les fermes hydroponiques ou aquaponiques, les serres d’intérieur et les systèmes d’agriculture verticale ne peuvent pas stocker de carbone dans leurs sols, tout simplement parce qu’elles n’en utilisent pas!
La photosynthèse et la séquestration du carbone se produiront, que l’exploitation soit certifiée biologique ou non. Toutefois, grâce aux pratiques d’agriculture et d’élevage biologiques, nous pouvons augmenter la vitesse et la durée de la séquestration du carbone, réduisant ainsi les émissions globales de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Le but de l’agriculture biologique consiste à nourrir le sol et à en prendre soin pour éviter de l’épuiser. Toutes ces pratiques ajoutent au sol des nutriments bénéfiques et de la matière organique naturelle, créent un environnement propice pour les bactéries et les microbes utiles, et rendent le sol plus apte à stocker le carbone à long terme. Ainsi, lorsque vous choisissez l’agriculture biologique, vous soutenez un système agricole qui est positif pour la planète à bien des égards.